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par | 5 octobre 2025

Ce que les entraineurs peuvent apprendre d’une étude menée sur les golfeurs

J’ai lu un article du Journal de Québec qui expliquait que, selon une étude récente, « pour le cerveau d’un golfeur, rater un putt facile équivaut à apprendre qu’un proche est impliqué dans un accident de voiture ». !

Et là forcément je fais un lien avec les coachs.

Imagine :

Le match est serré. Tu décides d’un changement, tu donnes une consigne tactique, tu appelles un temps mort, … et BAM : ça tourne mal.

Dans ta tête, ça tourne en boucle : « J’ai merdé, j’aurais dû faire autrement. »

Eh bien, finalement, pour le cerveau, rater ce genre de décision, c’est comme rater un putt facile. C’est-à-dire, si l’on suit l’étude, la petite erreur qui paraît « évidente » déclenche une réaction émotionnelle énorme.

Le cerveau du coach, comme celui du golfeur, réagit comme si c’était une mauvaise nouvelle personnelle.

 

On parle souvent des joueurs, de leur gestion des émotions après une erreur. Mais rarement du coach !

Pourtant, sur le banc, la mécanique est la même :

  • Une mauvaise décision = un choc émotionnel
  • Le stress grimpe en flèche
  • La lucidité s’efface
  • Et la tentation de ruminer (« pourquoi j’ai fait ça ? ») devient très forte. Comme les québécois disent : le hamster est dans la roue et tourne et tourne !

Le risque ? C’est que le coach reste accroché à son erreur et perde en clarté pour la suite du match. Exactement comme un golfeur qui traîne son putt raté sur plusieurs trous.

Et quand tu es dans ta tête en train de ruminer, ben tu peux pas performer. Tu rumines, tu t’en veux, … et du coup voilà la frustration qui pointe son nez ! Et on le sait, les émotions se voient et se sentent. Un joueur qui rate sa passe peut plomber son moral. Mais un coach qui reste figé sur sa propre erreur peut plomber tout le collectif.

C’est là qu’intervient le rôle de « régulateur » du coach. Pas seulement pour les joueurs, mais aussi pour lui-même.

👉 Olivier HOUDE, psychologue et neuroscientifique, parle de l’inhibition. Notre capacité à reprendre la main sur nos pensées.

 

Dans l’article du Journal de Québec, les golfeurs ont leurs routines pour se remettre en route après un coup raté. Classique chez un sportif de haut niveau (enfin celui qui travaille ahah).

Pourquoi pas les entraineurs ?

Quelques pistes :

  • Avoir un mot clé ou un geste qui te permet de revenir dans le moment present
  • Respirer profondément avant de donner la prochaine consigne
  • Écrire rapidement la décision ratée sur ton carnet et tourner la page (rituel symbolique de mise de côté)
  • T’appuyer sur ton staff pour recadrer et retrouver du recul

Cela peut aider à raccourcir le temps entre l’erreur et le retour au bon niveau d’énergie.

 

En match, le coach qui tient la route, ce n’est pas celui qui ne se trompe jamais.

C’est celui qui sait revenir vite après une erreur.

Parce qu’au haut niveau, on le sait : on n’aura jamais toutes les infos, on aura jamais zéro raté.

Par contre, on peut toujours choisir la rapidité de son reset.

Une équipe n’a pas besoin d’un coach parfait. Elle a besoin d’un coach lucide, même après un putt raté !

 

L’article qui m’inspire aujourd’hui à lire ici : https://www.journaldequebec.com/2025/10/21/pour-le-cerveau-dun-golfeur-rate-un-putt-facile-equivaut-a-apprendre-quun-proche-est-implique-dans-un-accident-de-voiture