Développement et performance des leaders sportifs

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Bienvenue sur mon blog, un espace dédié à la réflexion, au partage et à l’échange sur les sujets qui façonnent ma pratique de coach professionnelle en tant que « sparring-partner » pour entraîneurs et cadres sportifs.

Je pose ici un regard personnel sur mon actualité dans mes différentes activités auprès des sportifs, qu’elle soit liée au leadership, à la gestion d’équipe, à la prépa mentale, ou encore à la dynamique de la performance. Ces thématiques m’animent profondément et nourrissent au quotidien ma pratique auprès des coachs.

Mon objectif est de vous offrir des clés de réflexion et des pistes concrètes pour nourrir votre propre pratique, vous inspirer et vous accompagner dans votre quête d’excellence. Ensemble, je vous propose d’aller au-delà des évidences, de questionner les idées reçues, et de trouver des réponses adaptées aux défis que vous rencontrez dans votre parcours.

L’auto-dérision, indicateur du mental

L’auto-dérision, indicateur du mental

Vous n’arrivez plus à vous moquer de vous-même ? C’est peut-être que vous ne parvenez plus à prendre de recul sur les évènements.
Dans le quotidien d’un coach, les émotions fortes sont omniprésentes : pression des résultats, vie du groupe, rythme soutenu, tensions, aléas de la saison, conflits, … Quand tout s’enchaîne, quand la tension s’installe, il arrive que l’humour disparaisse sans vraiment s’en rendre compte.
Ne plus parvenir à rire de soi, est souvent le signe qu’on n’a plus assez d’espace mental pour prendre de la hauteur. L’auto-dérision est un excellent baromètre psychologique : quand elle s’efface, c’est que la charge interne est bien trop forte.

« Une saison, c’est long » : voyage à l’intérieur du cerveau du coach

« Une saison, c’est long » : voyage à l’intérieur du cerveau du coach

Cette semaine un coach m’a partagé : « Une saison c’est long », une phrase que j’entends bien évidemment très régulièrement. Bah oui. Parce que … une saison c’est long ! Il s’en passe des choses dans une saison ! Elle s’étire sur des mois, remplie de succès, d’échecs, de contretemps, de blessures, de pics d’énergie et de moments de doute. Un début de saison ne peut augurer de l’issue d’un championnat.
J’avais envie cette semaine de pointer que le cerveau a des raisons biologiques précises pour lesquelles la motivation, la performance et l’humeur varient sur plusieurs mois. Si l’on observe la saison avec un regard neuroscientifique, on découvre que le cerveau n’est pas conçu pour tenir naturellement la distance. Il fonctionne avec des circuits de récompense à court terme, il cherche à économiser l’effort et il s’ajuste en permanence aux signaux de nouveauté, de réussite et d’incertitude.
Comprendre ces mécanismes permet d’anticiper les hauts et les bas, d’optimiser l’entraînement et surtout de prévenir l’épuisement.

Interoception, émotions et performance collective : quand le corps « coache » aussi

Interoception, émotions et performance collective : quand le corps « coache » aussi

J’ai lu récemment un article de presse dont le sous-titre était : « Le coaching par les mots ». Cela m’a questionnée : et qu’en est-il de tout le reste ?
Ce que le coach dit compte évidemment. Mais ce qu’il montre, inspire, ou incarne au quotidien peut être tout aussi (parfois davantage) déterminant pour son équipe et ses performances.
Petite revue des recherches, et réflexion autour du « non-verbal » ou « body langage ».

« I thought I’d be uncomfortable. Turns out, it was exactly what I needed »

« I thought I’d be uncomfortable. Turns out, it was exactly what I needed »

Cette semaine j’ai envie de partager le retour des entraineurs avec lesquels j’ai/je travaille. Je mesure à quel point être entraîneur d’une équipe et se poser des questions sur sa pratique (questionner ses certitudes, ses choix, son style, ses échecs) n’est pas évident. C’est même finalement un peu flippant.
Et pourtant, c’est une composante essentielle du développement et de la performance… (personnel, professionnel, mais aussi de son équipe).
Alors pourquoi est-ce si difficile de le faire ?

Quand l’intuition trompe l’entraîneur : l’histoire d’un joueur écarté trop vite

Quand l’intuition trompe l’entraîneur : l’histoire d’un joueur écarté trop vite

Imaginez : un joueur se présente, motivé à rejoindre votre équipe. Sur le papier, il a de grandes qualités, il est même le meilleur du moment à son poste. Mais vous, vous avez un doute. Vous avez entendu dire certaines choses qui vous donnent une mauvaise impression. Vous décidez de ne pas le retenir. La saison suivante il performe encore plus… mais dans l’équipe directement adverse. Et vous regrettez.
Un scénario, comme pour chacun de mes articles, inspiré de faits réels tirés de ma pratique.
Derrière ce type de décision, il y a souvent moins une question de compétence que des biais cognitifs qui s’invitent. En avoir conscience permet de mettre en œuvre des stratégies pour les déjouer.

« On n’a clairement pas l’effectif pour gagner » : quel rôle pour le coach ?

« On n’a clairement pas l’effectif pour gagner » : quel rôle pour le coach ?

Dans l’imaginaire collectif, le rôle du coach est simple : conduire son équipe à la victoire. Mais la réalité est parfois un peu + complexe !
Tous les collectifs n’ont pas le même niveau, les mêmes talents ou les mêmes ressources. Et tout simplement certaines saisons ou certains championnats, malgré toute l’énergie et la préparation qui peuvent être données, la victoire n’est juste pas accessible.
Alors, quel travail pour le coach ? Doit-on se résigner à la défaite ?
Il me semble que c’est précisément dans ces situations que le travail du coach prend toute sa valeur. Le rôle du coach n’est pas seulement de viser un résultat, mais de développer son équipe et lui permettre de donner sa meilleure performance possible.

Entraineurs face au tribunal des réseaux sociaux

Entraineurs face au tribunal des réseaux sociaux

Être entraîneur d’une équipe de haut niveau c’est porter sur ses épaules le poids d’attentes immenses : celles du club, des partisans, des sponsors, des médias… et aujourd’hui aussi celles des réseaux sociaux. Ces derniers ont transformé la manière dont les entraîneurs sont perçus, commentés, jugés. Même ceux qui choisissent de ne pas y être présents se retrouvent exposés malgré eux : les critiques et les commentaires circulent, sont relayées, les infos transformées. Et ils finissent toujours par arriver jusqu’au coach

Être dans le moment : un défi partagé entre joueurs et staff

Être dans le moment : un défi partagé entre joueurs et staff

Dans le sport de haut niveau, la capacité des sportifs à « être dans le moment » est un essentiel de la performance. Ce moment où il n’y a plus de place pour les regrets, les doutes ou les suppositions. Juste l’action, la lucidité, la présence totale. Mais être dans le moment n’est pas seulement un défi individuel : c’est une culture à installer dans toute l’équipe. Car la performance de l’équipe dépend pleinement de la performance de son staff !
La performance du staff ne se mesure pas uniquement à ses choix stratégiques ou à la pertinence des entraînements. Elle se mesure aussi à sa capacité à incarner la présence, et être un repère fiable pour les joueurs.

Le sommeil : un levier clé pour la récupération et la performance

Le sommeil : un levier clé pour la récupération et la performance

Qui dit compétition internationale, dit fonctionnement en mode dégradé. Mon actu m’invite à évoquer cette semaine la récupération qui fait partie intégrante de la perf et de la préparation mentale !
Qu’il s’agisse de coaching, de sport, de management, on insiste souvent sur l’action : s’entraîner, répéter, s’organiser, repousser ses limites. Pourtant, une dimension essentielle reste parfois mal considérée : la récupération. Et le sommeil (dormir et bien dormir) est la clé de la récup.
Une revue systématique publiée en février 2025 dans Quality in Sport (The Importance of Sleep in Athletic Performance – A Systematic Review) vient rappeler une évidence qu’il est bon rappeler : le sommeil est bien plus qu’un temps de repos. Il est un pilier central de la performance, de la récupération et de la santé mentale.
Si les résultats concernent les sportifs, ils sont bien évidemment tout aussi pertinents pour tous ceux dont l’outil de travail est : soi-même.