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Ces trucs qu’on repousse toujours (et qui parlent de nous)
Il y a ces choses que l’on sait qu’on « devrait » faire : demander un retour, avoir une explication, demander une aide, … et pourtant, on les repousse. Encore. Demain. Ou plus tard.
On appelle ça la procrastination. C’est un mot souvent utilisé, parfois accompagné d’un brin de culpabilité. Mais c’est surtout un phénomène très humain – et qui mérite mieux qu’un « faut juste s’y mettre ».
Ce que dit la science : on ne procrastine pas par flemme
En psychologie, la procrastination n’est pas un manque de volonté ni une question de paresse. C’est d’abord une stratégie d’évitement émotionnel.
En neurosciences on explique ce phénomène par l’action de l’amygdale. Concrètement, face à une tâche que l’on perçoit comme difficile, incertaine ou stressante, le cerveau active son système d’alerte (par l’amygdale donc) qui réagit comme s’il y avait un danger. Le cerveau cherche alors à se protéger en nous poussant à éviter la tâche.
Résultat, on reporte. Et plus on reporte, plus on se sent coupable, stressé, ce qui nous pousse à éviter encore plus.
La procrastination, ce n’est donc pas « je ne veux pas faire », c’est plutôt « je ne veux pas ressentir ce que cette tâche provoque en moi ».
Et chez les entraîneurs ?
En tant qu’entraîneur, la procrastination peut prendre des formes très subtiles. On est souvent très engagés, avec une charge mentale importante et beaucoup d’autonomie. Et pourtant, certaines choses restent bloquées.
Ce sont rarement des oublis. C’est souvent lié à un flou émotionnel : peur de mal faire, sentiment d’être seul, fatigue, exigence de perfection, …
Attention, tout n’est pas procrastination. Parfois il s’agit de l’attente. Une attente intuitive, un moment où quelque chose en soi n’est pas encore clair. On ne se sent pas prêt à trancher, à lancer l’action, parce qu’on pressent que ce n’est pas encore le bon moment. Cette forme d’intuition est précieuse dans la prise de décision.
Le tout est de faire la différence entre l’attente productive et l’évitement qui freine.
Peut-être 3 TIPS pour ne pas s’enfermer dans la procrastination
3 idées à expérimenter. Pas de recettes miracles, juste des petits leviers pour débloquer ce qui coince.
- Se poser la petite question miroir
« Qu’est-ce que je suis en train d’éviter, là ? »
Peur d’échouer ? Manque de clarté ? Crainte d’être jugé ? Identifier l’émotion derrière la tâche peut désamorcer une partie du blocage. Parfois, juste nommer ce qu’on ressent fait déjà retomber la pression.
- La « 5 minutes rule »
« Je le fais juste 5 minutes. Après, j’arrête si je veux. »
Le cerveau accepte plus facilement une petite action qu’un grand chantier. Et souvent, une fois lancé, on continue. C’est une façon de reconnecter à l’action sans forcer.
- Partager l’intention avec quelqu’un
« Je veux m’y mettre cette semaine, je te le dis juste pour l’avoir dit. »
Pas besoin de rendre des comptes, juste de formuler l’intention à voix haute ou par message. Cela crée un petit engagement symbolique. Encore mieux, faire appel à une personne qui vous aidera à clarifier.
La procrastination n’est pas un défaut à corriger. Ce n’est pas non plus un problème de motivation. C’est une alarme émotionnelle. Une réaction émotionnelle à comprendre. Elle dit peut-être : je suis fatigué, je ne sais pas comment faire, je veux bien faire mais j’ai peur de mal faire, … À partir de là, plutôt que se juger, on s’écoute et on avance petit à petit.