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« Coaches : gone wild »
Je suis tombée il y a quelques temps sur RDI sur « Coaches : gone wild ». Un best-of des plus gros pétages de plomb de coachs sportifs.
Qu’est-ce qui fait qu’un entraineur laisse s’exprimer sa colère si fort ?
Décision consciente pour déstabiliser ? Ou pression trop forte sous le capot qui fait partir en sucette toute l’équipe ?
En psycho, la colère est une des 6 émotions primaires (Paul Ekman, 1972).
Selon les psychologues Elizabeth Lemerise et Kenneth Dodge, de l’université du Kentucky, la réaction émotionnelle de colère est une tentative de (re)prise de contrôle face à des situations menaçantes, pour contrer les effets de la peur et de l’anxiété.
Une étude récente a permis de montrer que se mettre en colère apporterait l’énergie qui manque pour résoudre des problèmes difficiles. A condition bien sûr (crucial !) de savoir canaliser cette émotion dans une direction clairement établie.
Que l’on y cède ou qu’on la gère, la colère est un message : un obstacle se dresse entre nous et notre objectif. Mais si la colère peut être parfois appropriée, elle peut aussi être désadaptée à la situation et nous mettre en difficulté.
Nos instincts de défense sont contrôlés par des circuits de modulation. Ces circuits se développent avec l’âge et avec nos expériences de socialisation (parents, éducateurs, interactions sociales). On peut donc gérer. Ça s’apprend.
Attention, il ne s’agit pas de ravaler sa colère ! Car elle parle de nous, elle exprime quelque chose qui ne va pas et qu’il faudrait changer. Si on met de côté sa colère, et encore, et encore, et encore, wow il y a des chances qu’elle revienne et cette fois en force… et question adaptation à la situation, là… Mais on peut exprimer sa colère de nombreuses façons. Et poser les choses à froid peut être une excellente méthode.
Le « management par la peur » a eu longue vie au sein des équipes. Les temps changent et aujourd’hui cela ne serait plus possible, ou tout du moins, cela ne fonctionnerait plus. Les coaches ne peuvent plus imaginer terroriser leurs joueurs pour obtenir un résultat.
En fait, gérer sa colère c’est finalement décider, en conscience, de ce que je veux faire avec elle.
Impossible vu de l’extérieur de savoir quel coach a vraiment pêté un plomb ou a délibérément laissé parler sa colère dans une tentative de changer la physionomie du match… mais des images mémorables 😉
Une fois que l’on est en colère, il faut 36 HEURES pour que l’adrénaline retrouve ses taux de base !
Laisser passer ce temps est donc nécessaire avant de revenir sur un sujet qui nous énerve…