Articles récents

Ton cerveau : ton système d’infos intégré

Cette semaine, un entraineur est revenu vers moi pour me donner des nouvelles. Nous avons travaillé ensemble il y a quelques temps. Notre rencontre s’était faite dans le cadre d’une supervision collective que j’animais. Après la séance, ce coach m’avait demandé à me...

Mental des entraîneurs : focus sur les moins de 40 ans

La santé mentale dans le monde du sport est de + en + reconnue comme un enjeu crucial. Si l'attention s'est longtemps concentrée sur les sportifs, on parle de + en + du staff et des entraineurs. En janvier dernier, la NCAA* (National Collegiate Athletic Association),...

par | 6 octobre 2024

Et si on accompagnait enfin les entraineurs ?

Si les questions relatives à la santé mentale dans le sport connaissent un écho médiatique et scientifique aujourd’hui, cette question s’est jusqu’à maintenant majoritairement centrée sur les sportifs.

Une étude vient explorer récemment plus en profondeur cette question encore peu abordée de la santé et du bien-être des entraîneurs de football. Des données ont été collectées auprès de 180 entraîneurs (171 hommes et 9 femmes), avec 38 d’entre eux évoluant dans des systèmes professionnels (équipes premières, centres de formation) et 142 au sein de structures amateurs (de niveau régional à national).
Objectif : identifier les leviers à activer pour leur permettre d’apprendre à prendre soin d’eux, tout en continuant à performer dans leurs environnements pressurisant.

La vitalité de l’entraîneur est très reliée, selon eux, à la performance de leur équipe. Un entraîneur professionnel l’explique très bien :
« En tant qu’entraîneur, je dois transmettre de l’énergie, mais quand je n’ai plus de jus pour moi, mon équipe et mon staff le ressentent ; les séances tournent moins bien et le week-end la performance s’en ressent ».

Pour maintenir cette vitalité élevée (pour eux et donc indirectement pour le système dont ils ont la charge), les pratiques personnelles apparaissent comme un facteur protecteur fort de cette vitalité. Et c’est quand l’entraîneur s’oublie, arrête de prendre du temps pour lui que sa vitalité diminue et que des conséquences sur la performance peuvent apparaître.

Les résultats de l’étude ont amené la FFF à travailler sur un programme d’accompagnement qui repose sur le postulat de la psychologie humaniste sous-tendant que l’être humain est doté d’un processus de croissance, un élan vital qui le pousse à croître et se développer. Prendre soin de sa santé et son bien-être nourrissent notre élan vital et permet donc à l’entraîneur de se développer malgré l’adversité.

La supervision, et ma pratique qui s’ancre dans le courant humaniste, est un outil clé dans la recherche de bien-être et de performance des entraineurs.

Paroles d’entraineurs et cadres sportifs
« J’apprécie ces échanges, ils me permettent de construire ma pensée. »
« C’est un espace où je peux évoquer tout ce que je ne peux pas évoquer ailleurs. »
« Je manque de temps mais ce temps je le préserve, il me fait du bien. »
« J’ai été surpris de ce que cela m’apporte au quotidien. »
« J’ai vraiment passé un step avec ce travail. »