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Gros plan sur les Biais Cognitifs
Actuellement en formation à Paris Dauphine en « Certification Coaching d’Organisation », je revisite les TCC (Techniques Cognitivo-Comportementales) auxquelles je me suis formée il y a une dizaine d’année.
Feyerabend, épistémologue, expliquait : « facts are theory leaded » (les faits sont chargés de théorie). Selon lui, et pour tout un courant de la philosophie qui se nomme le Constructivisme (au passage, sur lequel s’appuient nombre de techniques de développement personnel et thérapies utilisées dans le sport !), décrire un fait est déjà une interprétation personnelle.
Le monde que je vis est une interprétation de ma part. Il n’y a pas de réalité unique et absolue mais des reconstructions à partir de mes processus de pensée (mes croyances et mes filtres cognitifs).
Il y a donc les « faits bruts » et puis la « valeur » que je vais leur donner.
Par exemple,
- Un de mes joueurs a remis en cause mon discours dans le vestiaire en me contredisant : voilà un « fait brut ».
- Mais, « J’ai été mauvais. » ou encore « Il ne m’apprécie pas. » : c’est la « valeur » que je donne à cet évènement car je l’interprète : il passe par mes filtres de pensées.
On voit bien dans cet exemple que d’un fait brut, on peut vite passer à une interprétation personnelle et une situation qui va handicaper et mettre en difficulté le coach.
Attention, il ne s’agit pas de nier la négativité du fait. Dans l’exemple, l’intervention du joueur est clairement négative.
Il s’agit plutôt de faire la part entre le fait brut et mon interprétation afin de mieux réagir.
Qu’est-ce qui fait qu’en situation professionnelle on va interpréter correctement ou pas les informations ?
Un biais cognitif est une erreur d’interprétation des infos. Ou une erreur dans la reconstruction des faits et qui nous amène à faire des choses inefficaces, soit qui se retournent carrément contre nous.
Comment les repérer ? Tout simplement par une analyse, un feed-back. Et cette prise de recul facilite tellement de situation !
Comme souvent, les neurosciences sont venues confirmer pensée philosophique et psychologie.
Le « CODEX » des biais cognitifs répertorie près de 250 biais cognitifs ! Inutile de tenter de tous les maitriser on l’a compris. Mais on peut s’amuser à aller regarder ceux auxquels on est peut-être plus sensibles.
Que pensez-vous de l’Effet de négativité ? : des études sur la mémoire ont démontré que nous mémorisons mieux les arguments négatifs que les arguments positifs. Le négatif pèse plus lourd dans la balance.
Ou encore : le Biais de croyance qui consiste en la formation d’hypothèses et la prise de décisions en fonction de ce que l’on désire et que l’on se plaît à imaginer au lieu de prendre en compte l’évidence, la rationalité et la réalité.
Pour conclure je citerai Watzlawick, père de l’école de Palo Alto : « De toutes les illusions, la plus périlleuse consiste à penser qu’il n’existe qu’une seule réalité. »