J’ai lu un article du Journal de Québec qui expliquait que, selon une étude récente, « pour le cerveau d’un golfeur, rater un putt facile équivaut à apprendre qu’un proche est impliqué dans un accident de voiture ». ! Et là forcément je fais un lien avec les coachs....
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Risque de burn-out chez les entraîneurs : un sujet à prendre au sérieux
Une actu pas très marrante, mais un sujet qui me semble particulièrement important et qui m’amène à évoquer aujourd’hui le risque de burn-out chez les entraîneurs sportifs. Dans un contexte de santé mentale générale compliquée, les entraineurs sont tout aussi concernés que les sportifs (ou les dirigeants d’entreprise !) par ce phénomène. La réalité des coachs c’est qu’ils sont soumis à une pression constante pour obtenir des résultats, tout en jonglant avec des responsabilités émotionnelles et logistiques. Un cocktail qui peut devenir explosif…
Quelles sont les causes principales du burn-out chez les entraîneurs ?
- Pression de la performance
Les entraîneurs sont jugés sur les résultats de leurs athlètes. L’échec peut entraîner des conséquences immédiates sur leur réputation et leur carrière.
- Sacrifice du temps personnel
Les journées sont longues, les déplacements fréquents, et la frontière entre vie professionnelle et personnelle devient floue. Le manque de temps pour se ressourcer conduit à une fatigue chronique.
- Responsabilité émotionnelle
Accompagner les sportifs dans leurs réussites comme dans leurs échecs demande une implication émotionnelle constante. Les entraîneurs absorbent souvent le stress de leurs joueurs, créant une surcharge psychologique.
- Isolement professionnel
Les entraîneurs sont souvent seuls face aux difficultés, sans réseau de soutien formel. Peu de structures sportives proposent un accompagnement spécifique pour eux.
L’addiction comme échappatoire
Face à cette pression constante, je repère souvent des entraîneurs qui cherchent un soulagement dans des comportements addictifs. La cigarette, l’alcool, les drogues, ou même des comportements sexuels compulsifs, deviennent des échappatoires pour apaiser le stress et l’anxiété. C’est une tentative de fuite. Et elle aggrave souvent le problème, car elle ne fait qu’alimenter un cercle vicieux de culpabilité et de dépendance.
Une difficulté à demander de l’aide
J’observe également souvent que les entraîneurs rejettent souvent l’idée d’avoir recours à un tiers par peur d’être perçus comme incompétents ou faibles. La culture de la performance pousse à l’autonomie et à la maîtrise de soi, rendant difficile l’aveu d’un besoin d’aide alors même que c’est une preuve de professionnalisme et de lucidité !
Plutôt que d’attendre que le burn-out s’installe, il est essentiel de mettre en place une prévention active. La supervision professionnelle permet aux entraîneurs de prendre du recul sur leur pratique, de reconnaître les signaux d’alerte et de développer des stratégies pour mieux gérer la pression. Créer un espace de parole sécurisé, où l’entraîneur peut exprimer ses doutes et ses difficultés, aide à décharger le stress accumulé. Le travail sur la gestion du stress, le leadership et la régulation émotionnelle permet également de renforcer la résilience face aux exigences de ce métier.