Cette semaine j’ai envie de partager le retour des entraineurs avec lesquels j’ai/je travaille. Je mesure à quel point être entraîneur d’une équipe et se poser des questions sur sa pratique (questionner ses certitudes, ses choix, son style, ses échecs) n’est pas...
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Sentiment d’injustice & performance
Le sentiment d’injustice est une des premières causes de stress, de frustration et de désengagement.
Il me suffit d’écouter les entraineurs que j’accompagne parler de leur travail pour l’illustrer. Bien souvent, le sentiment d’injustice s’invite dans leur quotidien : décision de leur dirigeant.e, décision arbitrale, communication sur les réseaux sociaux, trahison, … et les impacte directement dans leur performance.
Si le sentiment d’injustice est légitime, il n’est pas forcément bon à long terme.
Le sentiment d’injustice peut avoir des conséquences problématiques comme :
- le développement d’un perfectionnisme exacerbé,
- des difficultés à déléguer,
- trop de rigidité dans les relations,
- de l’intolérance et de l’impatience,
- une colère refoulée.
En restant concentré sur l’injustice et la colère, on se fait involontairement du tort. Il est important de ne pas tomber dans des ruminassions incessantes qui ne font qu’entretenir voire aggraver les difficultés. Pour rester performant, il est donc nécessaire de sortir du sentiment d’injustice. Et il est essentiel d’agir à plusieurs niveaux, en combinant un travail sur soi et une recherche de solutions pragmatiques.
L’un des éléments indispensables pour y parvenir est la mise en perspective : ne pas croire que c’est « contre soi ».
Notre cerveau nous joue des tours : c’est une illusion de croire qu’il y a une réalité et qu’on la comprend. Nous voyons toujours les choses à travers nos filtres !
Il y a la réalité de 1er ordre : je la nomme les « faits bruts » (propriétés physiques, objectives, factuelles des choses). Et puis il y a la réalité de 2nd ordre : nous attribuons une signification, une valeur à la réalité de 1er ordre, que nous prenons pour objectivement réelle. Feyerabend disait : « fact are theory leaded » – les faits sont chargés de théorie. Nous plaquons de manière automatique nos représentations, nos référentiels de pensée, sur les évènements que nous vivons. Et ce sont ces représentations qui nous posent problème.
Epictète disait ceci : « ce ne sont pas les choses qui te nuisent, mais les jugements que tu portes dessus. »
Mettre donc à l’épreuve la pertinence de nos pensées va permettre de prendre du recul et de s’ouvrir à d’autres possibilités d’interprétation de la situation.
Il ne s’agit pas de supprimer la pensée (par exemple en se plongeant dans le travail …), ce n’est pas une solution. Avoir des pensées n’est pas un problème en soi. C’est le fait de « fusionner » avec ces pensées qui est problématique et crée une véritable douleur (la pensée prend toute la place).
J’utilise très régulièrement le « défusionnement » de l’ACT (acceptance and commitment therapy) pour aider les coachs que j’accompagne. Et cela fonctionne très bien. L’entraineur prend de la distance avec la pensée problématique qui provoque le sentiment d’injustice et retrouve ainsi une capacité de réflexion plus efficace pour retrouver sa performance.
>> Si nous n’avons pas le pouvoir de changer ce qui est arrivé, nous avons prise sur ce qui va advenir, dès lors qu’on s’y engage pleinement.