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par | 21 juillet 2024

Vous avez dit « Neuromythe » ?

La science avance en tâtonnant. À partir de l’observation, une théorie est construite, que d’autres phénomènes viennent confirmer, moduler ou contredire. Une autre théorie est alors produite, complémentaire ou contradictoire de la précédente, et le processus continue ainsi indéfiniment. Mais les hypothèses qui ont été infirmées laissent des traces dans les esprits et deviennent alors des « mythes », des croyances qui ont été démontrées fausses, mais largement répandues et relayées, et donc qui perdurent.

Le cerveau est un phénomène à la mode. Cela s’explique par l’intérêt tout naturel qu’il suscite chez la plupart des gens (« si on parle de mon cerveau, on parle de moi »), ainsi que par les nombreuses nouveautés mises en lumière par la recherche neuroscientifique, que les médias adorent. Mais parfois il y a des dérapages. C’est comme cela que l’on a vu se multiplier au cours des dernières années une multitude de conceptions erronées à propos du cerveau. On les appelle les « neuromythes »

Entre autres neuromythes célèbres, on peut évoquer :

  • Être « cerveau gauche » ou « cerveau droit » : on sait aujourd’hui que tout notre cerveau interagit en permanence.
  • Nous n’utiliserions que 10% de notre cerveau (neuromythe soutenu par le film Lucy de Besson qui a contribué à propager la fausse information) : on sait aujourd’hui que c’est complètement faux, tout notre cerveau est mobilisé.
  • Les styles d’apprentissage (visuel ou auditif) : on sait aujourd’hui que tous nos sens sont utilisés mais que certains sont plus développés par habitude.

Et il y en aura de nouveaux puisque la neuroscience avance à grands pas !

Qui est sensible aux neuromythes ? Tout le monde mais particulièrement bien sûr les éducateurs / managers. Et cela peut poser des problèmes.

Ma pratique s’appuie sur un triptyque : Psychologie, Philosophie, et Neurosciences. Je crois profondément dans la pluridisciplinarité, et celle-ci est un antidote très fiable contre les neuromythes.

Plus simplement, attention au « prêt-à-penser ». Attention aux grandes idées et outils « testés scientifiquement » qui promettent la performance. Il ne s’agit pas de tout remettre en cause mais tout simplement de garder un peu de recul. S’il existait une méthode miracle ou une seule explication à ce que je vis, on le saurait déjà non ?

S’il est peu probable d’éliminer tous les neuromythes, en travaillant activement à développer sa pensée critique, et en communiquant sur les avancées des neurosciences, leur nombre diminuera très surement.